mercredi 25 décembre 2013

L'Éducation ... inutile ?

J'ai reçu par mail une présentation de l'école de la vraie république.

Parenthèse : Je ne sais ce qu'est au juste une "république". C'est pour moi un mystère comme bien d'autres concepts abscons. Sans vouloir faire de généralités, du concept abscons à l'abstraction fumeuse, il n'y a qu'un pas et il n'en manque plus beaucoup pour arriver à l'enfumage dans les règles de l'art.

Si je me réfère à Wikipedia, la république serait un régime politique où les fonctions de chef d'État ne sont pas héréditaires.

On peut lire dans l'article tout un tas de choses assez vagues. Je dois être idiote mais je n'arrive pas à me faire une idée claire de la signification de ce mot.

Ou plutôt si.

Mais pas le genre d'idée que vous devriez avoir. Je m'explique.

Extrait de Wikipedia (citant Rousseau) : «Tout gouvernement légitime est républicain.» Si cela doit signifier quelque chose, alors, l'opposé est vrai : La république est fondamentalement légitime.

Mais le sens du mot a changé au cours du temps. Il serait synonyme de "Démocratie". Allez dire ça aux chinois de la République Populaire - ou celle de la Corée du Nord.

À mon humble avis ce concept est une entourloupe. En gros, la république, c'est le bien, quelque chose à quoi vous ne pouvez être opposé. Sinon vous êtes (horreur) ANTI-RÉPUBLICAIN. C'est très mal.

J'appelle ça de la manipulation.

Mais bref et fermons cette parenthèse.

Revenons à l'École de la Vraie République. Celle des années 60. Le paradis perdu, vous allez voir. C'est bien simple : le programme du primaire de l'époque était à peu près celui du bac aujourd'hui (j'exagère, là).

Et je discute pas le fond de cette affirmation - difficile d'en discuter, de comparer des choses, bref. Quand je vois ce que j'ai appris en maths dans les années 80 et ce que les gamins font au lycée, je me dis (mais peut-être que je me trompe) qu'on apprend moins de choses ces temps-ci. En fait, peu importe.

La vraie question est ailleurs. Cette génération qui a été en primaire entre 1945 et 1960. Qui savait les affluents de je ne sais quel fleuve sur le bout des doigts et savait écrire sans faute d'orthographe. Oui, cette génération-là.

1/ Où était-elle quand il aurait fallu défendre cette éducation ? 
2 / À quoi lui a servi toute cette belle connaissance des fables de La Fontaine, en fin de compte ? Politiquement, je veux dire.

La réponse, l'histoire nous l'a donné, je crois : 1/ nulle part. 2/ à que dalle (et pourtant il y a bien des enseignements dans les fables).

N'existe-t-il d'ailleurs pas de nombreux membres de cette génération (si instruite) avec la marque de la plume d'oie sur l'index qui se vautre dans la fange des émissions de TF1 et consort, et lit la presse à scandale comme les premières ados venues ?

Et au fait, qui a provoqué ces changements ? De sombres envahisseurs venus d'une autre galaxie ? Non : des gens de la même génération, porte-plume et dictée deux fois par semaine compris.

Cette génération, je pense qu'elle a cru apprendre le nom des sous-préfectures. En réalité, ce qu'elle a surtout appris, c'est à obéir aux chefs, consommer le plus possible et voter gentiment pour donner les pleins pouvoir aux guignols. Au fait, oui, c'est pas étonnant : c'était le rôle numéro 1 de l'Éducation Nationale.

La génération actuelle ne fera sans doute pas mieux - peut-être même pire. L'Éducation Nationale ne sert plus à grand chose, maintenant. De grande garderie, disons. C'est pourquoi on l'abandonne lentement. Pendant ce temps, l'obéissance est inculqué aux jeunes générations par le matraquage publicitaire - en tout point bien plus sexy que le maître d'école austère qui vous donnait des coups de règles sur les doigts (j'en ai reçu ma part - et j'ai déjà entendu «Pas assez visiblement»). Obéir au chef ne sert à rien puisqu'il n'y a plus de travail, consommer, la publicité s'en occupe et pour ce qui est de voter, ça devrait pas tarder à devenir obligatoire tellement peu de gens s'y intéresse.

Ça pose pas mal de questions sur l'éducation et à quoi elle sert vraiment. Où plutôt, qu'est-ce qui lui manque pour devenir autre chose qu'un stock de connaissances qu'un perroquet pourrait apprendre aussi bien ?

Je n'ai pas réponse à cette question, va falloir que je cherche. Sur ce, bonne nuit !

dimanche 12 mai 2013

Toulouse veut dépenser 2,5 millions d'euros pour une sculpture !

2,5 millions d'euros, en tant de crise, quand il n'y a plus d'argent pour rien, plus pour les retraites, on penserait que ça serait dur à trouver ?

Ben non. La ville de Toulouse qui ne sait plus quoi faire de son fric, (enfin disons plutôt du fric de ses habitants), a décidé de financer pour 2,5 millions d'euros une sorte de grosse machine en bois et métal. Soit-disant, de "l'art".

Que de l'art coûte des millions d'euros, à la limite, ça me gênait un peu comme la plupart du temps, les grandes fortunes de ce monde se servent de n'importe quelle tâche de peinture rouge sur une toile de 3x4 mètres pour faire de l'évasion fiscale....

Mais là, c'est carrément à la source qu'il se servent. Il y aurait un tel besoin de cet truc pour l'édification des foules que la mairie n'a pas hésité à proposer 2,5 millions d'euros.

Bref : il y a un mois ou deux, la mairie de Marseille avait proposé 400 000 euros pour un concert de David Guetta - un des "artistes" français le mieux payé, si ce n'est le plus. Grace à une pétition sur change.org, ( http://www.change.org/fr/pétitions/jcgaudin-non-à-la-subvention-de-400-000-euros-pour-le-concert-de-david-guetta-à-marseille-mp2013 ) David Guetta avait refusé la subvention.

Aujourd'hui, pour essayer de sauver 2,5 millions d'euros, une autre pétition est en cours : https://www.change.org/fr/pétitions/mairie-de-toulouse-annuler-la-commande-du-minotaure-passée-à-françois-delarozière .

Signez, faites tourner. Les choses peuvent changer. Qui sait, on finira peut-être par vraiment reprendre le pouvoir ? En tout cas, c'est un début, ça peut faire réfléchir...