jeudi 9 avril 2015

Loi de renseignement, ne comptez pas sur vos députés

D'après le site https://sous-surveillance.fr, il ne nous reste plus que 6 jours pour éviter la surveillance généralisée. Et pour cela il faudrait supplier les députés de voter contre le projet ?

Alors, déjà, les députés sont élus par leur partis. C'est donc à lui qu'il doivent obéir. Votre opinion, il peut faire semblant d'en avoir quelque chose à faire, mais il ira jamais beaucoup plus loin. En général, ils ont une espèce de boite à outils d'où ils sortent un genre de discours sur le modèle :

Introduction : les grands principes républicains bla bla le contrat social bla bla quelques références (parfois totalement inventées, comme le droit d'expression de Voltaire) aux soit-disant "Lumières" bla bla bla rempart contre la barbarie, etc.

Développement en deux parties :
  1.  Thèse démocratique ; le député doit faire ce que ceux qui l'ont élus veulent « Vous savez pouvoir compter sur mon dévouement » bla bla « La démocratie en danger » bla bla.
  2. Antithése républicaine : « Devant la menace qui se lève, il faut faire fi des idéologies angélistes» bla bla « Si vous n'avez rien à vous reprocher, vous n'avez rien à cacher», «Les pouvoirs publics sont là pour vous protéger», bla bla bla «Ayez confiance», etc.
Selon votre réaction (lui sauter à la gorge où lui lécher les pieds, par exemple, il saura adopter la bonne conclusion:

Alternative 1 : «Gentil petit, allez maintenant rentre chez ta mère elle t'a fait un flan, laisse les grandes personnes de la race supérieure gérer tout ça, votez pour nous, etc.»

Alternative 2 : «Le discours "Tous pourris" c'est celui du Front National (au fait, non : les discours du front national, c'est "Tous pourris saut le FN" - oui, il y a une différence !) donc Vade Retro, ennemi des formes républicaines de notre belle démocratie youpi tout est joli !»

Alternative 3 : (cas d'une opposition trop importante) « Vous savez, vos idées sont intéressantes, pourquoi ne pas nous rejoindre pour que nous puissions vous corrompre aussi en discuter ? Nous avons besoin de jeunes dans votre genre !» (Véridique : entendu dans la bouche d'un jeunot qui devait avoir 15 ans de moins que moi - flatteur, non ?)

Voilà, j'espère que je vous ai fait économiser le timbre et/ou la salive et/ou le temps perdu pour essayer de tirer quoique ce soit de "insérer ici le nom de l'un quelconque de ces fichus guignols, inutiles et couteux".

La réponse, contre la surveillance généralisée, est simple : arrêter de la financer. Embryon de programme en trois points :
  1. Grève maximale de la consommation (n'achetez que le nécessaire, d'occasion si possible, donnez ce qui ne vous sert plus, sortez vos économies de la banque si vous le pouvez, éteignez la télé, etc.)
  2. Grève totale de la participation à la mascarade électorale, et/ou participative : syndicats subventionnés, parents d'élèves, associations caritatives en lien avec l'état.
  3. Grève du zèle au travail ou grève totale si vous le pouvez.
À la place, développement des liens locaux,dé-scolarisation des enfants (j'y reviendrai dans un article futur), dénigrement systématique des soit-disant pouvoirs. Répandez la sédition (pour l'instant c'est encore vaguement légal, j'ai l'impression), vantez la solidarité et la coopération contre la concurrence et la compétition.

Et faites-le en vrai, lors de discussions privées. Pas sur internet, sauf exception, comme ce message.

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